Oulaya Amamra

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Oulaya Amamra
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Oulaya Amamra en 2017.
Naissance (27 ans)
Viry-Châtillon, France
Nationalité Française
Profession Actrice
Films notables Divines

Oulaya Amamra, née le à Viry-Châtillon (Essonne), est une actrice française d’origine marocaine, de par sa mère de Casablanca et algérienne de par son père.

En 2017, elle reçoit le César du meilleur espoir féminin pour Divines, réalisé par sa sœur, Houda Benyamina.

Biographie[modifier | modifier le code]

Oulaya Amamra découvre le monde du cinéma à l'âge de neuf ans en participant à plusieurs tournages organisés par l’association 1000 visages, mais c’est à l’âge de douze ans qu’elle décide de prendre ses premiers cours de théâtre chaque semaine à la MJC de Viry-Châtillon, sous la direction de la fondatrice de l'association, sa sœur Houda Benyamina : « On répétait nos spectacles dans un local à poubelles, quand on n’avait pas de locaux. C’était tout petit, ça sentait mauvais… on part quand même de loin ! »[1]. Elle y côtoie Jisca Kalvanda, sa future partenaire dans Divines. La troupe joue le répertoire classique en marge du Festival d'Avignon[2].

En 2011, elle rejoint le dispositif Cinétalents et participe au tournage du court-métrage Le Commencement, réalisé en 2012, dans lequel elle obtient le premier rôle en jouant Amina : « C’est le moment où on est passés par tous les postes et où je me suis découvert une passion pour la comédie. » Le film est sélectionné à Cannes au palmarès Banlieuz’art. Elle et Jisca Kalvanda enchaînent les castings dont la mini-série 3 x Manon et plusieurs courts métrages. En 2016, son rôle dans Belle Gueule de Emma Benestan lui vaut le prix de la meilleure interprétation féminine au Festival Premiers Plans d'Angers, ainsi qu’aux festivals Cinébanlieue et Paris Courts Devant[2].

Pour le casting de Divines, sa grande sœur Houda Benyamina est réticente à l'engager : « Au départ, je ne souhaitais pas qu'elle joue Dounia, je lui avais dit qu'il était inutile qu'elle passe le casting, parce que j'ai une relation fusionnelle avec elle que je ne voulais pas abîmer. En plus, c'est quelqu'un de délicat, de précieux, elle a fait quinze ans de danse classique, elle est allée dans un lycée catholique privé... Bref elle est très éloignée du personnage de Dounia. Mais elle a su me convaincre... Et elle s'est métamorphosée[3]. »

Le film reçoit un excellent accueil au Festival de Cannes 2016 où il décroche la Caméra d'or[4]. Lors de la sortie du film, Le Parisien est élogieux, notamment à propos de l'interprétation : « Les jeunes Oulaya Amamra, Déborah Lukumuena et Jisca Kalvanda sont stupéfiantes d'énergie et de naturel »[3].

Le , elle reçoit le César du meilleur espoir féminin pour son rôle de Dounia dans Divines[5].

La même année, elle intègre la promo 2020 du Conservatoire national d'art dramatique[6].

En 2018, elle joue aux côtés d'Isabelle Adjani, Karim Leklou, Vincent Cassel, Philippe Katerine et François Damiens dans Le monde est à toi de Romain Gavras. Le film est sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs[7].

En 2019, elle joue dans L'Adieu à la nuit d'André Téchiné dans lequel elle donne la réplique à Catherine Deneuve. Le film est présenté à la Berlinale en Sélection Officielle[8].

En 2020, elle interprète Doina dans la série Vampires, réalisé par Vladimir de Fontenay et Marie Monge, produit par Netflix. Sa partenaire, Suzanne Clément estime : « Oulaya Amamra m'a fait redécouvrir plusieurs aspects du métier. C'est une grande bosseuse. Partager des scènes à l'écran était la cerise sur mon sundae »[9].

La même année, elle joue Djemilah dans Le Sel des larmes de Philippe Garrel. Le film est sélectionné en compétition à la Berlinale et reçoit un excellent accueil. The Hollywood Reporter estime que « Oulaya Amamra sait faire beaucoup avec très peu »[10].

Polémique[modifier | modifier le code]

Au cours de la cérémonie des César 2017, des comptes d'extrême droite retrouvent deux tweets de nature homophobe et raciste publiés en 2012, alors qu'elle avait quatorze ans[11],[12]. Des phrases qui étaient parfois extraites de paroles de chanteurs[13]. La polémique enfle alors au point que le hashtag #OulayaAmamra devient l'un des sujets les plus commentés sur le réseau social[14]. Mais la comédienne peut également compter sur de nombreux soutiens qui mettent ces propos sur le compte de l’erreur de jeunesse[15]. Interrogée le lendemain par France 2, elle met en avant son jeune âge à l'époque des faits : « Mon regard, il a changé depuis que j'ai quatorze ans  [sic], j'ai évolué, j'ai grandi »[16].

Son compte Twitter est ensuite supprimé[17],[18]. L'épisode est mis en parallèle avec l'affaire des tweets de Mehdi Meklat[14].

Filmographie[modifier | modifier le code]

Cinéma[modifier | modifier le code]

Longs métrages[modifier | modifier le code]

Courts métrages[modifier | modifier le code]

Télévision[modifier | modifier le code]

Séries télévisées[modifier | modifier le code]

Téléfilms[modifier | modifier le code]

Publicité[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Révélée par « Divines », Oulaya Amamra, à la conquête de son rêve de comédienne », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne)
  2. a et b « Portrait #2 : Oulaya Amamra », 1000visages.fr (consulté le ).
  3. a et b Renaud Baronian, « Cinéma : «Divines», c'est le mot  ! ***** », leparisien.fr, (consulté le ).
  4. Brigitte Baronnet, « Cannes 2016 - Divines fait sensation à la Quinzaine des réalisateurs ! », Allociné,‎ (lire en ligne)
  5. « EN DIRECT. César : Oulaya Amamra ("Divines") meilleur espoir féminin », L'Obs,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. Paris Match, « Oulaya Amamra : "Le jour où je décroche le conservatoire" », sur parismatch.com (consulté le ).
  7. AlloCine, « Le monde est à toi : Vincent Cassel, Oulaya Amamra et Karim Leklou sur l’univers "renversant" de Romain Gavras », sur AlloCiné (consulté le ).
  8. « « L’Adieu à la nuit » : André Téchiné filme avec grâce l’élan aveugle de la jeunesse », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. « Oulaya Amamra, l’ouragan de Vampires », sur tvmag.lefigaro.fr, (consulté le ).
  10. « 'The Salt of Tears' ('Le Sel des larmes'): Film Review | Berlin 2020 | Hollywood Reporter », sur hollywoodreporter.com (consulté le ).
  11. « CINÉMA. Meilleur espoir féminin, Oulaya Amamra violemment critiquée », sur ledauphine.com (consulté le ).
  12. « Oulaya Amamra, César du Meilleur espoir féminin, s'explique sur ses tweets polémiques », Le Huffington Post,‎ (lire en ligne, consulté le )
  13. ouest france, « César. Meilleur espoir féminin, Oulaya Amamra cible des réseaux sociaux », sur Ouest France, (consulté le ).
  14. a et b Meilleur espoir féminin, Oulaya Amamra violemment critiquée
  15. ouest france, « César. Meilleur espoir, Oulaya Amamra cible des réseaux sociaux », sur ouest france, (consulté le ).
  16. La comédienne Oulaya Amamra critiquée pour des tweets de 2012, Le Figaro, 26 février 2017
  17. « César 2017: les internautes dévoilent les tweets racistes et homophobes d’Oulaya Amamra », sur lesoir.be.
  18. « Racisme, homophobie... Des tweets d'Oulaya Amamra, "meilleur espoir féminin" aux César, font polémique », Atlantico.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  19. « Oulaya AMAMRA Artiste interprète », agencesartistiques.com (consulté le ).
  20. Centre France, « Le rideau est tombé sur le festival Jean-Carmet », sur lamontagne.fr, (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]

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